Budget Primitif 2016 de la Métropole : l’intervention de Cyrille Moreau
[Intervention de Cyrille Moreau, Président du groupe des élu-es écologistes de la MRN, lors du vote du Budget primitif 2016, dans la suite du débat d'orientation budgétaire présenté en décembre 2015]
Lors du débat d’orientation budgétaire notre groupe rappelait la nécessité de s’inscrire dans la transition écologique mise sur le devant de la scène par la COP 21.
L’absence de reprise économique en dépit de « l’alignement des astres », avec une baisse du prix des matières premières, de l’euro et des taux monétaires, nous confirme dans notre conviction que les vieux schémas de développement économique ne fonctionnement plus et que l’avenir de la Métropole s’inscrit dans le développement durable.
Nous sommes conscients que cela prendra du temps en particulier du fait de l’inertie liée au choix du passé pour autant, ce budget semble indiquer que notre Métropole est sur la bonne voie.
Nous notons avec satisfaction la fin des crédits sur la « Plaine de la Ronce » qui de notre point de vue constitue un frein au développement du projet « Seine Cité », élément majeur de la diversification économique de notre territoire pour un développement plus durable.
Néanmoins, le projet « Seine Cité » poursuit son développement sur ce budget avec en particulier l’avancement du quartier Flaubert.
Les études bien sûr, mais surtout la réalisation en front de Seine du projet de regroupement des services qui va permettre non seulement à la Métropole de réaliser des économies de fonctionnement mais, de surcroit, faciliter l’engagement des investisseurs privés sur ce quartier.
En complément, il faut souligner l’avancement des travaux sur les quais rive gauche, véritable trait d’union entre les différents pôles du programme « Seine Cité ». Le réaménagement global des quais de Seine permettra de changer l’image de notre agglomération tout en offrant à ses habitants un espace végétalisé en cœur urbain.
Autre espace naturel remarquable, le projet de « Parc des Bruyères » qui vient compléter l’offre d’espace de loisirs en milieu urbain tout en préservant une biodiversité remarquable mise en perspective par les associations locales.
En matière de mobilité nous pouvons que nous féliciter du démarrage des travaux de la nouvelle ligne de transport en commun en site propre le « T4 », qui constitue la réponse la plus pertinente aux enjeux de mobilité de notre agglomération comme la démontré la crise du pont Mathilde.
En outre, la réalisation de cette infrastructure crée une opportunité pour des mutations urbaines et économiques des quartiers desservis.
Les études montrent qu’il y a un lien évident entre infrastructures de transport en commun et développement économique, qu’il soit tertiaire ou commercial.
L’implantation à proximité du futur tracé d’un lieu de co-working, nouvelle forme d’espace de travail partagé qui se développe partout en France, est un signe qui ne trompe pas.
Par ailleurs, concernant les activités commerciales, les études indiquent que le panier moyen mensuel des clients qui se déplacent en transport en commun, en vélo ou à pied est supérieur à celui des automobilistes. En effet, s’ils dépensent moins à chacun de leur déplacement, ils viennent plus souvent faire leur couse et au final leurs dépenses mensuelles sont supérieures, ce qui est le principal pour le chiffre d’affaire de nos commerçants.
En parallèle de la réalisation du « T4 », la Métropole lance les études sur la réalisation du projet « Cœur de Métropole ». Au-delà des enjeux de réhabilitation de l’espace public et de valorisation de notre patrimoine historique, « Cœur de Métropole » va contribuer à développer la marchabilité de notre cœur d’agglomération et nous permettre de travailler sur une articulation fine entre la mobilité et le développement économique, qu’il soit touristique, commercial ou tertiaire.
Tous les modes de déplacement doivent y trouver une place, en particulier le vélo qui est parfois un peu mis à mal comme l’ont illustré les tensions concernant l’accès à la plateforme Teor.
« Coeur de Métropole » constitue une opportunité unique de recréer le long de Teor un itinéraire de type « zone de rencontre », c’est à un dire une zone dans laquelle la vitesse est limitée à 20 kilomètres heure et où peuvent se mélanger automobilistes, vélos comme piétons.
Pour conclure, Monsieur le Président, cher-e-s collègues, vous l’aurez compris notre groupe votera ce budget à l’exception cependant des crédits dédiés à l’aéroport pour lesquels les élu-e-s écologistes voteront contre.