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Energie : comment agir et sur quoi ?

 

QUELQUES DONNEES :

- 95% des transports mondiaux dépendent du pétrole ;
- La consommation moyenne des logements français (chauffage, ECS et rafraîchissement) est autour de 240 Kwh d’énergie primaire par m² et par an, soit la lettre E sur l’étiquette énergétique ;
- Les logements classés en A ou B restent une exception : moins de 2%, souvent les bâtiments les plus récents.

 

ENERGIE : QUELS SONT LES OBJECTIFS MONDIAUX ET LOCAUX ?

- Le facteur 4 prévoit de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cela se traduit en France par l’objectif de réduction des émissions de 75 % en 45 ans (soit 3 points par an d’ici 2050) ;

- L’objectif 3x20 ou Paquet Energie Climat Européen de 2008 vise à relever les défis énergétiques et climatiques d’ici à 2020 en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 20%, la consommation d’énergie de 20%, et en portant à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie ;

- L’engagement français sur le mix électrique vise 50% de baisse du nucléaire pour 2025 (contre 73% en 2013) ;

- La Loi de transition énergétique vise à réduire de 40% les gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990, diminuer la consommation d'énergies fossiles (non renouvelable, pétrole, gaz, charbon) de 30% en 2030, de déployer les ENR (énergies renouvelables) à 32% en 2030, de diviser la consommation finale d'énergie par deux d'ici 2050 ;

- La COP21 a lieu en novembre-décembre 2015 à Paris sur l’aéroport du Bourget. Elle aura pour objectif de trouver un accord contraignant pour lutter contre le déreglement climatique, en fixant des engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre sur la période 2020-2030 et en définissant le niveau des dotations au Fond vert pour le climat (transfert de fonds des pays les plus avancés vers les pays les plus vulnérables pour les aider à agir).

 

QUELS SONT LES ENJEUX EN MATIERE D'ENERGIE ?

Changement climatique impactant la biodiversité, raréfaction des ressources naturelles et fossiles, augmentation structurelle du coût des énergies et difficultés prévisibles d’approvisionnement, crise sociale imbriquée dans la crise écologique...

Nous sommes aujourd’hui indéniablement et très concrètement impactés par la crise climatique dans notre mode de vie : d’abord ce sont nos logements qui consomment trop et nécessitent d’être isolés ; ensuite ce sont nos déplacements, mal gérés, qui sont sources de pollutions et de problèmes de santé ; c’est encore notre industrie traditionnelle qui génère une surexploitation des ressources naturelles et créé des pollutions supplémentaires souvent irréversibles et avec des conséquences lourdes (sur nos sols, nos ressources en eau, etc).

Nous sommes en réalité encore loin des objectifs de réduction énergétique et de mix énergétique fixés par la France et l’Union Européenne. Il faut mener dans les domaines de l’urbanisme, l’agriculture, l’eau, l’énergie, la politique forestière, les transports et le logement, des politiques incitatives à toutes les échelles car la réussite de ces objectifs dépend de tous !

A l’échelle de notre région et de notre agglomération, il est temps de construire un nouveau modèle énergétique, porteur d’emplois, de richesses, d’économies et d’un meilleur respect de notre environnement et de notre santé.

C’est possible en coordonnant les différentes politiques qui pourraient, avec la volonté de tous, permettre d’inverser les courbes :

  • il faut donc revoir notre manière de bouger, pour que le report modal (de la voiture vers les modes doux et les transports collectifs) fasse levier pour réduire les pollutions ;
  • il faut en outre revoir notre manière de construire les habitats futurs et rénover le parc de logement ancien comme les bâtiments publics (écoles, crèches, bâtiments municipaux, gymnases, après audit énergétique) pour réduire les consommations d’énergie, génératrices de gaz à effet de serre ;
  • il faut enfin revoir notre manière de produire, en réduisant la part d’énergie et de pollutions générées par les activités industrielles et agricoles, et en engageant une conversion écologique de l’économie.

La France n’a d’autre choix que de changer ses modes de production et de consommation d’énergie rapidement pour s’engager résolument sur la voie de la transition énergétique, qui constituerait alors une opportunité environnementale, sociale et économique.

 

POURQUOI SORTIR DU NUCLEAIRE ?

La sortie du nucléaire est inéluctable et s’impose pour des raisons nombreuses et diverses : risque inacceptable d’un accident majeur, déchets radioactifs très dangereux pour des milliers d’années, production d’électricité centralisée, sécuritaire et non démocratique, pratiques techniques permettant la prolifération d’armes nucléaires, dépendance aux importations d’uranium (notamment provenant de pays où l’exploitation se fait au détriment des populations et de l’environnement).

A ces risques s’ajoutent des raisons économiques : le coût de la poursuite du programme nucléaire français bloque les politiques d’économie d’électricité, freine le développement des renouvelables, et empêche les mutations industrielles indispensables à la transition énergétique et à notre avenir économique.

L’association Negawatt a proposé un scenario viable et crédible de sortie du nucléaire et de transition énergétique en respectant l’impératif d’une forte réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui se base sur un triptyque «sobriété - efficacité - énergies renouvelables». Il a été élaboré en 2003, revu en 2006 et en 2011.

Le rapport de l'Ademe sur les énergies renouvelables (dévoilé en avril 2015) escamote le scenario d'une France "100% énergies renouvelables" en s'appuyant sur un bouquet électrique intégralement composé de ressources « vertes » (63 % d'éolien terrestre et en mer, 17 % de solaire, 13 % d'hydraulique et 7 % de thermique renouvelable, géothermie comprise) à l’horizon 2050. Une étude qui fait polémique, notamment sur les questions de coût, mais qui servira largement aux débats à venir dans le cadre de la COP21 à Paris.

 

TRANSITION ENERGETIQUE : QUEL APPORT CONCRET ?

C'est potentiellement la création de 600 000 emplois nets en France en moins de dix ans avec la mutation écologique des de l'agriculture, de l'industrie, des transports, une des seules opportunités de réenvisager de s'approcher du plein emploi grâce à une production rapprochée de la consommation et ajustée aux besoins.

C'est l'éradication de la précarité énergétique avec une nouvelle organisation sociale permet un accès pour tous aux services énergétiques.

C'est la sécurité énergétique du pays assurée en ne dépendant plus des importations de produits fossiles ou fissile. Les moyens de production sont distribués partout dans le pays, si bien que le pays résiste mieux aux éventuels évènements extrêmes (tempêtes, attaques terroristes…).

C'est l'économie renforcée en la détachant des variations du prix des matières premières lié à la raréfaction des ressources, et en réduisant les importations.

C'est maitrise de nos émissions de gaz à effet de serre.

C'est l'éloignement puis la disparition du risque d’accident ou d’attaque nucléaires, en démantelant progressivement les centrales (sur plusieurs décennies de travail) et en gérant les déchets nucléaires dans la transparence et avec un contrôle international.

 

Sources : Elu-es de la Métropole, Commission Energie EELV, Ademe, Negawatt

 

VOUS VOULEZ ALLER PLUS LOIN ?

Le site de la Commission Energie EELV

La synthèse du scenario Negawatt 2011

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