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Economie : comment agir et sur quoi ?

 

QUELQUES REPERES :

  • Un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale ;
  • Un revenu par ménage nettement en dessous de la moyenne nationale,
  • Deux fois moins de cadres que dans les autres villes ;
  • Des jeunes diplômés qui partent ;
  • Un poids de l’industrie supérieur à la moyenne nationale (17% pour la CREA contre 7% en France) ;
  • 25 000 emplois industriels perdus depuis 1 an (soit le double de la moyenne nationale) ;
  • 50% des emplois du territoire sans maitrise locale (grands groupes, siège excentrés du territoire) ;
  • un déficit de 10.000 emplois tertiaires supérieurs dans notre agglomération

 

QUELS ENJEUX ECONOMIQUE POUR NOTRE METROPOLE ?

Retrouver un équilibre des secteurs économiques :

La CREA doit porter un projet économique qui permette de conforter l’emploi industriel via des activités porteuses, vertes et à valeur ajoutée (au contraire de l’exploitation des ressources naturelles ou des activités de back office et à risques qui n’en ont pas) tout en faisant de nouveaux paris pour créer des emplois dans des secteurs non prédateurs pour l’environnement, dans les domaines tertiaire, agricole, touristique.

Transition industrielle

L’avenir économique de la CREA doit se penser de façon plurielle, à l’image des reconversions réussies par les agglomérations du Nord et de l’Est de la France avec un passé industriel qui ressemble au nôtre.

Cela passe par la constitution d’un pôle des industries vertes, construit autour des technologies de l’après-pétrole : énergies renouvelables, habitat écologique, écomatériaux, mobilité durable, écologie industrielle…

La CREA doit afficher sa volonté d’aider les industries présentes sur notre territoire à convertir leurs modes de production, ne plus accueillir celles qui s’y refusent, et favoriser l’implantation massive des entreprises de l’économie verte.

Activités tertiaires

Notre agglomération doit rattraper son retard en matière d’emplois tertiaires, estimés à plus de 10 000 rien que pour le tertiaire supérieur.

Il faut rompre avec la stratégie de parcs tertiaires en périphérie des zones urbanisées, construits sur des espaces naturels, qui empêchent l’émergence d’un marché du bureaux en cœur d’agglomération, le seul à même d’attirer des emplois tertiaires supérieurs, bien desservis par les transports en commun, pour lutter efficacement contre les déplacements domicile-travail en voiture, néfastes à notre qualité de vie, à notre santé et à l’environnement.

Tourisme

De façon complémentaire, nous devons rattraper notre retard en matière d’économie du tourisme : renforcer l’offre de produits touristiques et la capacité d’accueil mais surtout faire le choix volontariste d’écarter les activités industrielles polluantes du coeur du centre d’agglomération, tout en repensant la place de la voiture.

Tant que les conditions environnementales resteront aussi dégradées, il n’y a peu de chance que les touristes viennent en masse apprécier la qualité de notre patrimoine historique et naturel.

Les activités liées au tourisme, avec la valorisation de notre patrimoine architectural et naturel unique, amorcées par des projets à fort rayonnement, doivent se consolider grâce à une montée en qualité dans l’accueil touristique (formation des hôteliers, ouverture de gîtes), de la programmation liée à notre patrimoine naturel remarquable, et participer à réduire ainsi les nuisances des vieux secteurs industriels et routiers.

Agriculture de proximité

Enfin, du fait de son extension, la CREA peut construire sa diversification sur un développement agricole de proximité.

Nous avons aujourd’hui l’opportunité de tourner la page d’un modèle agricole basé sur une agriculture productiviste de grandes exploitations dédiées à l’exportation, pour favoriser une agriculture à taille humaine, de petites et moyennes exploitations respectueuses de l’environnement, dédiées à l’approvisionnement local de produits de qualité répondant à la demande des consommateurs locaux (AMAP, marchés, vente directe) et de la restauration collective.

La filière courte agricole constitue un potentiel d’emploi important qui allie développement économique, qualité de vie, santé, aménagement et préservation environnementale : en créant des filières courtes de production bio qui peuvent alimenter notamment les cantines de l’agglomération, l’agriculture contribue à la lutte contre l’étalement urbain et favorise la préservation des terres et des nappes phréatiques.

Filière bois & éco-construction

De même le développement des filières courtes du bois et de l’éco-construction constitue une réelle opportunité pour notre territoire, de la production à la formation des acteurs :

  • la filière de l’éco-construction doit être accompagnée par les collectivités, en s’appuyant notamment sur la pépinière Seine Ecopolis qui accueillera de jeunes entrepreneurs du domaine : l’habitat ancien offre en effet un potentiel d’emplois non délocalisables dans le secteur de la rénovation, et les constructions neuves doivent répondre aux nouvelles normes de performance énergétique issues du Grenelle de l’environnement, vers l’énergie passive ou positive. Cette filière d’excellence pourra se structurer autour des enjeux liés aux matériaux durables (bois, lin, chanvre, etc) et de la recherche & développement en écoconstruction, dont découleront les certifications, labels, nouvelles garanties décennales, pour développer l’équipement des bâtiments en production énergétique (panneaux solaires pour l’eau chaude, photovoltaïques pour l’électricité, biomasse, géothermie) à proximité des lieux de consommation. C’est enfin à travers la formation des professionnels du secteur pour que les nouvelles normes et techniques soient diffusées et connues par les différentes acteurs du bâtiment, et que la rénovation pourra être menée massivement ;
  • le bois-énergie renouvelable, pour un mode de chauffage plus respectueux, et le bois-matériau pour la construction, qui est aujourd’hui très peu développé dans notre région, doivent intégrer en bonne place la stratégie de développement économique de la CREA.